Nos ateliers d’écriture en photo
Exemples d’exercices réalisés en atelier d’écriture
“Voici quelques exemples de travaux réalisé en atelier d’écriture avec Universlam au Moulin à café : “
L’ Acrostiche
Ou l’ art de former le titre de votre poème, de votre prose avec les premières lettres de chacun de vos vers.
Reggae né, d’un R’n’B, le rythme du blues, partagé
A la tomb’e du soir jusqu’à ce que jour s’en suive
Sound System, les sons dans les enceintes plantées en
Terre, les hommes sont des arbres, et leurs chants sont ces fruits
A cueillir, déguster les saveurs, en cuisine ça donne
Musique ! Le plus beau plat de cette étrange humanité
Assaisonne, pimente, et sers-toi, tente, le coup ce soir est une
Nuit où tu laisses enfin voir, le jour, à tes plus beaux pourtours
Haïkus
Ou l’art de la symbolique en 3 vers, formés respectivement de 5, 7 et 5 pieds.
Induit en erreur
D’un horaire de malheur
Nait à petit enfer
En ces temps épars
Et Sparte aboie aux grilles
Encore verrouillées
La Pyramide
Ou l’art d’aller de 1, 2, 3, 4, 5 jusqu’en haut de la pyramide, et puis de redescendre dans le même ordre mais décroissant, 5, 4, 3, 2, 1.
Pi
Nombre
Etrange
C’est un dessin
L’outil des matheux
Aux tables en alphabet
Sans fin de l’infini
Ils posent le temps
En équation
Total
Tout
Ce Qu’il Fallait Deviner
Où l’art d’évoquer un sujet, un objet, une idée, une sensation sans jamais utiliser les mots, le champ lexical qui lui sont associés.
Avec comme contrainte, 2 strophes de 7 vers.
Des marches déjà montées
Et encore appelées
A toujours
Se succéder
Des tours
Partout sont élevées
Et le champ a l’immense des horizons
Des seaux alors retournés
Egouttent des larmes empilées
Asséchées
Dans l’établi
Des puits
Partout sont creusés
Et ce champ, est le frère maudit, des horizons
(= Ou le flot des existences)
Le Double Abécédaire
Ou l’art d’insérer deux alphabets dans votre texte.
Le premier s’intéressant aux seules lettres marquant le début de chacun de vos vers.
Le second s’adonnant au seul son de l’ultime syllabe de chacun de vos vers.
Attila
Bruyamment fait tomber
Ces piliers de poids, amassés
Déguerpissent les fantassins hominidés
Étourdis par les ondes, eux
Fragiles sacs d’argile, oubliés de leur chef
Géants défaits dans leur orgueil, affligés
Homicide, d’éléphant est tache
Impossible, pour toi, qui, déjà gis
Jalons à bout de bras, tes éclairs vifs n’ont point suffi, ta chute est un fracas
Khan, Gengis lui-même, y aurait brulé ses ailes
Lignifiés de surprise, quand par trop tard l’on sème
Marbre de graines naît, à jamais, elles, enterrées, alors feront germer, la haine
Noyer si prompt à enfanter, quand son bois est choyé par les larmes en eaux
O Dieux ! Ils s’en remettent toujours à lui, quand leur sort est frappé
Prenant leur corps, la mort enfin les rend connus, et se sachant vaincus
Quittant la vie, au souvenir de la victoire rêvée, ils errent
Roule boulant, tombant, coulant comme des pierres, vite une prière, ultime messe
Sous les surfaces agiles, ils se font emporter
Tant de rêves de gloire, et las, une seconde fois en leur vie ils sont nus
Urinant, inconscients, leurs espoirs, ils pleurent d’avoir gravé
Vomis à bile noire. De leur triptyque, ils n’ont atteint qu’un double V
War ! Sur les contours de leur glaive, alors, autrefois, en ce rêve, ils salivaient de rixe
Xénophobes avant l’heure, priant pour que barbares meurent à la tuerie, Grecs
Y prouvèrent, en d’autre temps, ce talent, aux peuples, enseignant à s’entretuer sans aide
Zeus ! En ce jour, se nommait Attila.
La Berceuse
A l’heure des douces lumières, j’ai soufflé
L’heure des lourdes paupières, chuchotait
Le chant paisible des prières, de Morphée
Dans le miel des images un rêve se posait
Dans le ciel des voyages, un être s’envolait
Et sur les sils d’un ange, deux lèvres je donnais
Tautogramme
Ou l’art de n’utiliser qu’une seule sonorité
Salaud, ce saucisson, ce satané Satan si souvent siphonné, se sanglant sur ce sang, s’assouvit, saturant ce saoul, s’use à sucer s�ur souci, si sourire, si, cirrhose, sirote ces suicidés assassins.
Cadavres Exquis
C’est sans nul doute le meilleur moyen de réussir dans la vie. Sans se faire mal, sans pleurer, sans crier, c’est
D’étudier dans les bibliothèques de France et de se dépenser en faisant du sport mais
C’est barré parfois, ça part en vrille, les villes de la vigne qui poussent à
Paname. Au coin dans la rue, la lune brillant dans le caniveau. L’éclat de la lame tranchait avec la blancheur du slameur étendu
C’est alors que
Bobo tâte son pouls pour savoir si le cadavre a encore un souffle, si un peu de vie anime ce corps
Est l’harmonie des bruits non décelés, comme ici ? Qu’en penser ? Vous?
Êtres des trublions de la pensée droite, droite
Et si la gauche avait un grain de beauté d’une couleur étrange qui me donnait envie d’y planter les dents
Qui tombaient une à une dans un bain de sang
Sang froid, sang chaud, je me lèche les babines. Pourquoi bouder son plaisir
Poème sur le rêve
Rêve : partir
J’ai tiré les rideaux
Et mes sils au présent
Dessinent en arpentant, ma peau
De ma bouche, mes lèvres, ont épousé la courbe
A l’aube de mes rêves : paupières, lourdes
Libérez donc mon coeur
Entrouvert
Mon coffret
Ondulé et moqueur
S’est découvert
L’aime
Du silence, le battement serein, du temps : long
De l’immense, j’en étais l’instant plein, le chant : son
Dégagé de mon corps, j’ai souri
D’en être le regard
Dévisager mon sort, ainsi
Moi, maître et phare
Ami fidèle et soulagé, de savoir mon navire au repos
Tapis, aux ailes affalées, m’asseoir, m’endormir au chaud
A quai, du sommeil lourd des marins amarrés
A quelques pas, du rêveil : jour des terriens atterrés
Bientôt vers l’horizon, j’irai danser de milles vents
Sur l’eau, avec Poséidon, j’oserai l’océan
Et la vie, notre temps ; et la mort, notre enfant